Au Spitzberg, le frisson de l’Arctique

Des fjords et des glaciers, une faune sauvage, un soleil de minuit, un passé de pionniers…Tout, sur cette île nordique, offre un parfum d’aventure.

Le Spitzberg a souvent été décrit comme le Far West de l’Arctique. Explorateurs, baleiniers, trappeurs, prospecteurs…Mais leur empreinte n’a marqué que superficiellement ce territoire gigantesque, où les forces de la nature règnent en maître.

Plus grande île de l’archipel norvégien du Svalbard, le Spitzberg doit son nom au navigateur néerlandais Willem Barentsz qui la découvrit en 1596. L’île serait une étendue désolée et glacée si elle n’était pas réchauffée par le Gulf Stream et son prolongement, le courant nord-atlantique.

La température moyenne est de 5°C pendant l’été. En hiver, elle oscille autour de 14°C. La contrée est plongée dans le noir durant quatre mois. Ces cinq mois où brille le soleil de minuit contribuent à l’épanouissement de quelques 165 espèces de plantes, dont le saxifrage à feuilles opposées, aux fleurs roses ou violacées. Cette végétation exceptionnelle attire une trentaine de variétés d’oiseaux migrateurs qui nidifient au Spitzberg par millions : pingouins, guillemots, fulmars, mouettes tridactyles ou ivoire… La faune locale, elle, comprend des phoques, morses, bélugas, renards arctiques, rennes et ours polaires.

La population de l’île se concentre dans quatre localités. En l’absence de routes, les habitants se déplacent en bateau, en avion ou, en hiver, en motoneige. Vestige de l’ère soviétique, la mine de Barentzburg est toujours détenue par la Russie, bien que l’extraction du charbon ne soit plus rentable. Il faut dire que l’archipel recèlerait un quart des réserves mondiales de pétrole encore inexploitées…

Les visiteurs viennent au Spitzberg pour faire du ski, admirer ses fjords et ses glaciers, ou à l’occasion d’une croisière. Certains font halte près des cabanes abandonnés, comme pour rendre hommage à tous ceux qui se sont lancés à la conquête de ces territoires nordiques.

 

Conseils aux voyageurs

  • Quand partir ? De juin à août, pour admirer le soleil de minuit. De mars à mai pour pratiquer les sports d’hiver.
  • A voir : Longyearebyen, la ville la plus au nord du monde, avec ses maisons aux couleurs vives. Son musée retrace de manière très complète l’histoire de l’archipel du Svalbard.

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