Dans la magie de l’antique Pétra

Taillée dans le grès de gorges abruptes, Pétra, l’ancienne cité des Nabatéens surgit tel un mirage, du désert , et éblouit ses nombreux visiteurs.

Nul n’est besoin de vanter longuement Pétra. Considéré comme l’une des « sept nouvelles merveilles du monde », le site attire un demi-million de voyageurs par an.Restés quasiment intacts, ses vestiges se nichent dans une profonde vallée du massif d’Edom, au milieu du désert jordanien du Wadi Rum.

C’est ici qu’au IIIe siècle avant Jésus-Christ, les Nabatéens, un peuple jusqu’alors nomade, sculptèrent dans les falaises de grès une cité à l’architecture grandiose. Ils devaient leur fortune aux caravanes qui reliaient la mer Rouge au Levant, et qu’ils guidaient dans ce dédale de gorges. Après avoir été endommagée par un séisme en 363, la ville fut finalement abandonnée au VIIe siècle. Elle demeura cachée, jusqu’à ce que l’explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt la redécouvre , en 1812.

Aujourd’hui, Pétra se dévoile encore comme par magie, au bout du Sîq, un long et étroit corridor rocheux qui débouche sur l’un de ses plus célèbres monuments, la Khazneh (le Trésor). Les bédouins l’ont ainsi baptisée car i ls ont longtemps cru que l’urne funéraire qui la surmontait dissimulait un trésor. Derrière sa façade ornée de colonnes, la Khazneh est en fait un tombeau à l’intérieur exigu et dépouillé.

Le canyon s’élargit ensuite en une vallée qui constituaient le cœur de la cité. S’y élèvent les restes d’un théâtre érigé au Ier siècle, puis agrandi plus tard parles Romains. En surplomb se trouve le Haut lieu du sacrifice, Jabal-al-Madhbah en arabe, dont l’autel a disparu, mais qui ménage une vue splendide sur le Déir, le « monastère » le plus grand édifice mortuaire du site, bâti au Ier siècle avant Jésus-Christ.

Pétra recèle bien d’autres tombes et temples, et même une église byzantine du Ve siècle. Mieux vaut y arriver tôt le matin, lorsque les premiers rayons du soleil baignent ses façades d’une aura surnaturelle, et que la foule n’a pas encore brisé son charme.

  • Quand partir ?  Au printemps et au début de l’automne, la chaleur est plus supportable. L’hiver peut être froid et pluvieux.
  • A voir : le petit musée installé sur le site présente des témoignages archéologiques intéressants.
  • A faire : visitez, à 6 kilomètres au nord-ouest du site principal, la petite Pétra, beaucoup moins fréquentée. L’une de ses salles abrite des fresques exceptionnelles.

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