Dans les cols des Alpes à vélo

De nombreux amateurs de la petite reine affrontent ces géants entrés dans la légende du Tour de France.

À l’origine, la route des Grandes Alpes fut créée en 1909 par le Touring-Club de France afin de développer le cyclotourisme. Mais l’essor de l’automobile en fit bientôt un itinéraire privilégié des quatre-roues. Juste retour des choses : l’engouement récent des Français pour le vélo a redonné sa vocation initiale à ce trajet de 684 kilomètres entre le lac Léman et la Méditerranée. Si bien qu’aujourd’hui, des pelotons de pédaleurs escaladent ses seize cols dans le sillage des maillots verts du Tour de France.

Départ donc de Thonon-les-Bains, sur la rive sud du Léman. Après l’échauffement dans la vallée de la Dranse, où se nichent les ruines de l’abbaye cistercienne d’Aups, changement de braquet pour franchir les premiers cols de la Haute-Savoie : celui de la Colombière (1 613 mètres), et celui des Aravis (1 486 mètres), avec le massif du Mont-Blanc en ligne de mire. Passée la ville de Beaufort, en Savoie, célèbre pour son fromage, l’ascension du col de Méraillet (1 605 mètres) offre une vue magnifique sur les eaux turquoise du lac de Roselend.

Après Bourg-Saint-Maurice, la route longe le parc de la Vanoise. À partir de là, les cols à plus de 2 000 mètres s’enchaînent: l’Iseran (le plus haut de France a 2 770 mètres), le Galibier, l’Izoard, les cols de Vars et de la Cayolle. En chemin, on aura traversé les Hautes-alpes, admiré Briançon, cité fortifiée par Vauban au XVIIe siècle, frôlé les parcs des Écrins et du Queyras, pour atteindre Barcelonnette. Nous voici dans les gorges et les vallées boisées des alpes-de-Haute-Provence. Un prélude aux quatre cols du var -Valberg, del Couillole, Saint-martin et de Turini – qui tutoient les 1 600 mètres et contournent le parc du Mercantour avec force zigzags et épingles à cheveux.

Peut à peu, les pâturages cèdent la place aux versants couverts de pin et de maquis. Un ultime coup de rein, et le col de Castillon (707 mètres) dévoile enfin les premières vues sur la mer. La descente en pente douce vers Menton se fait en roue libre pour profiter pleinement du soleil et du chant des cigales.

Au terme de vos efforts, la plage vous attend. Il est temps de troquer le maillot vert contre celui de bain…et de plonger dans le grand bleu.

Conseils aux voyageurs

  • Quand partir ? On peut circuler à vélo de juin à octobre, mais les longues journées de juin et de juillet sont préférables.
  • A savoir : pour la route culminant à 2 770 mètres, prévoyez des vêtements chauds. Demandez votre carnet de bord, qui sera tamponné à chaque étape et vous donnera droit au diplôme de la Borne d’or.
  • Ne pas oublier . Prévoyez un entraînement intensif. En juin et octobre, assurez-vous que tous les cols soient ouverts.

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