Hainan, farniente à la mode chinoise

Point le plus haut au sud de l’ex-empire du Milieu, l’ile de Hainan sépare le golfe du Tonkin de la mer de Chine méridionale. Plus vaste que la Belgique, elle est en grande partie couverte de forêts tropicales, et culmine au mont Wuzhi (1 867 mètres).

L’activité y est essentiellement agricole: rizières, cocoteraies, plantations d’hévéas, de thé, de café, ou encore d’ananas et de pitayas (fruits du dragon). Mais surtout , l’île est presque entièrement ceinte de plages de sable blanc.

Il y a moins de vingt-cinq ans, Hainan ne recevait quasiment aucun visiteur. Mais depuis 1987, elle bénéficie du statut de zone économique spéciale et offre des avantages aux investisseurs étrangers.

Elle accueille désormais 25 millions de touristes par an, dont 95% sont des Chinois fortunés du continent et quelques Russes aisés qui viennent passer leurs vacances d’hiver sous le soleil des tropiques.

Ils affectionnent particulièrement la cité de Sanya, au sud de l’île. Surnommée la « Hawaï chinoise », elle propose toutes les activités d’une station balnéaire: planche à voile, plongée, jet-ski, parapente, golf…

L’accessibilité d’Hainan a, en outre, été améliorée. Sanya et Haikou, la capitale située sur sa côte nord, disposent chacune d’un aéroport. Des ferrys rallient le continent à travers les 30 kilomètres du détroit de Qiongzhou. Depuis 2003, l’un d’eux transporte jusqu’à Haikou un train entier, qui poursuit ensuite son trajet vers Sanya. Enfin, un pont autoroutier devrait être achevé au-dessus du détroit d’ici à 2020.

Les visiteurs restent cependant cantonnés à certaines parties de la côte. Mais les autorités entendent promouvoir le « tourisme vert », avec la construction d’hôtels à l’intérieur des terres. C’est ainsi qu’ont été crées les jardins botaniques tropicaux de Xinglong, au sud-est de l’île, et près de Sanya, la Yanoda Rainforest Cultural Tourism Zone, sorte de parc d’attractions installé dans 45 kilomètres carrés de forêt humide.

Non loin de là, le Dongtian Park de Nanshan, abrite des « arbres dragons », dont certains auraient plus de six mille ans.

Le clou du site est une statue boudhiste Guanyin, plus haute que celle de la Liberté (108 mètres, socle inclus), érigée en 2005 sur un îlot.

Elle voisine avec des sculptures de moines taoïstes ou de « tortues de longévité ».

Bref, l’écotourisme à la chinoise…

Conseils aux voyageurs :

  • Quand partir ? de novembre à mars. L’été (mai-octobre) est souvent pluvieux, avec des risques de typhon. Les mois de juillet et août sont torrides au nord de l’île.
  • A savoir : les perles de culture de Hainan sont très prisées, mais pour faire de bonnes affaires, mieux vaut être conseillé par un spécialiste.
  • Ne pas oublier : prenez un traitement préventif et munissez-vous d’antimoustiques, car Hainan se situe dans une zone de paludisme.

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