Rhodes, un bastion très convoité

La capitale de cette île du Dodécanèse fut le siège des chevaliers chrétiens, avant de devenir ottomane…puis italienne.

Du haut de sa tour de l’horloge, vingt-cinq siècles vous contemplent. Ancrée au nord de l’île du même nom, la cité de Rhodes commande , depuis sa fondation en 408 avant J.-C, la voie navigable qui relie la mer Egée à l’est de la Méditerranée.

Dans l’Antiquité, l’une des Sept Merveilles du monde surplombait son port: un colosse de fer et de bronze haut de 30 mètres, à l’effigie d’Hélios, dieu du Soleil. Un séisme l’abattit en 227 avant J.-C.. Il reste de cette époque une acropole (citadelle), juchée sur la colline à l’ouest de la ville, avec les vestiges d’un stade, d’un théâtre, et des temples dédiés à Zeus, Athéna et Apollon.

Le rôle stratégique de Rhodes se perçoit toujours dans sa vieille ville fortifiée, l’une des mieux préservées d’Europe. Un dédale de ruelles pavées ou dallées que domine le palais des Grands Maîtres de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.

Rhodes fut en effet le siège de ces croisés de 1309 à 1522. L' »odós Ippotón » (rue des Chevaliers) qui grimpe vers le palais est bordé d’anciennes auberges appelées « langues » car chacune hébergeait des Hospitaliers d’une même nation – leurs blasons ornent encore leurs façades.

Érigés au XIVe siècle, les remparts de 4 kilomètres de long qui enserrent la place forte ne purent empêcher les Ottomans de s’en emparer. D’où le patchwork d’églises byzantines et de mosquées disséminées dans le centre médiéval.

Le palais, lui, fut détruit par une explosion de munitions en 1856,et reconstruit par les Italiens lors de leur occupation de l’île, de 1912 à 1943. Il servit de villégiature d’été à leur roi et à Mussolini.

Hors des murs, le long du port de Mandráki, les Italiens bâtirent aussi un ensemble d’édifices de style fasciste autour du palais du Gouvernement inspiré de celui des doges, à Venise.

Plus au nord, la nouvelle ville aligne ses hôtels, bars et restaurants au bord des plages bondées de chaises longues et de parasols. Les vacanciers qui les prennent d’assaut chaque été sont les derniers envahisseurs de la cité…

Conseils aux voyageurs

  • Quand partir ? A la fin de l’été ou à l’automne, quand la foule a quitté l’île et que les hôtels ont baissé leurs prix.
  • A voir : sur la digue du port, les trois moulins médiévaux et, au bout, le fort Saint-Nicolas (XVe siècle).

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